Ceintures bouclées sur la poitrine et visières de casque rabattues, se retrouver assis à la verticale est une position peu habituelle. Calme et concentration règnent dans le cockpit.
En fond sonore, un compte à rebours qui égrène des secondes qu’une nuée de diodes clignotantes accompagnent en rythme. Grondements de réacteurs, le “ignition” sans retour vient de retentir et déjà la navette Supergombo s’est débarrassée de sa rampe de lancement, file vers les nuages et quitte l’atmosphère.
Derrière ces années-lumières de voyage, après une longue nuit spatiale, s’anime enfin une galaxie jamais visitée. Un système solaire situé dans un espace temps en décalage avec celui qui était le leur au moment de leur départ. Dans un futur fantasmé qui a déjà eu lieu.
Le réservoir chargé à ras bord d’afro-funk, Supergombo fonce vers cette exploration.
Leurs arrières assurés par des polyrythmies de percussions, c’est le groove déflagrant qu’ils se frayent une route dans les champs d’astéroïdes, détruisant les plus coriaces au break de batterie, expulsant les autres sur les côtés sous le ronronnement des basses. Atterrissage en douceur ou départ en trombe, manette de l'hyperespace poussée à fond, la mission SIGI TOLO emporte Supergombo vers des planètes luxuriantes comme vers des plus hostiles. Vers des étendues lunaires propices à la méditation, vers des mondes où la technologie a pris le dessus sur les individus, les ramenant au rang de simples composants de circuits imprimés
Eclairée par les claviers, l’odyssée rétrofuturiste suit sa feuille de route aux reflets cinématographiques. Et, pendant qu’au sol, dans le studio transformé en salle de contrôle, radars, écrans de position et cadrans en tous genres s’affolent d’avoir perdu leur trace, Supergombo, dans leur navette à la carlingue frappée de wax africain, et protégée par des amulettes musicales venues du monde entier, strie d’une traînée de cuivres le noir insondable de ces univers qu’avec SIGI TOLO ils ont explorés, apprivoisés, et conquis.
“Buckle your harnesses and lower your visors.” How strange it feels to be strapped in this horizontal position. In the cockpit, all is calm, focused. Banks of flashing diodes accompany the final seconds of the countdown timer.
“Ignition!”
The boosters roar to life, there’s no turning back! The Supergombo spaceship tears away from its launching pad, bursting through the clouds and leaving the heavy blanket of the night far behind.
After an infinite hypersleep, light-years from home, the crew finally beholds an unexplored galaxy. A solar system of an alien space-time emerges like a futuristic dream from times gone by.
Fuel-tanks bursting with afro-funk, Supergombo navigates fearlessly through these unchartered territories. Polyrhythmic percussion thrusters weave a devastating groove that blasts a path through the asteroid fields, destroying the largest with killer drum breaks and deflecting the rest with their deep bass vibrations.
Soft landings and brutal blast-offs, hyperspace joystick at full-throttle, mission Sigi Tolo leads Supergombo to explore verdant and hostile planets, moonscapes perfect for meditation and surreal worlds where technology rules over human lifeforms, reducing them to simple electronic components. Illuminated by its shimmering keyboards, the Supergombo odyssey embarks on a cinematic and retro-futuristic quest.
And, back on Earth, while chaos reigns in a studio become mission control - where radars, scopes and devices of all kinds scream alarm for having lost them, the Supergombo crew glides effortlessly in their vessel carved of African wax, warded by their musical amulets, with brass striating the endless ether of the universes that through Sigi Tolo they have explored, tamed and conquered.
Music : Supergombo
Recorded and Mixed by Vincent Taurelle
Assistants : Nicolas Miral and Julien Jussey
Mastering : Chab
Label : Z production
Edition : PAG editions
Recorded in Dec 2019 @Mikrokosm recording studio (Lyon-FR)